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Faits Divers

Duékoué/ Attaques à main armée : Un jeune homme de 20 ans, terreur de la ville, arrêté

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A seulement 20 ans, le jeune Koné Adama, au surnom évocateur de « Corridor », s'affichait comme une véritable terreur dans la ville de Duékoué. Craint de tous depuis longtemps, il faisait ce qu'il voulait, de qui il voulait. Véritable échec social, le commissaire Thio, le tout nouveau patron de la police de Duékoué, ne pouvait plus s'accommoder d'un tel individu, sur son territoire de compétence. Il l'a tout simplement balayé.

De fait, en meute, en duo, en trio ou en solo, le jeune criminel Koné Adama s’adaptait à tous les modes opératoires. Il est tout à son aise. Il se faisait appeler « Corridor », parce que toute personne qui le croisait sur son chemin, ne pouvait le dépasser, sans « déclarer » ses biens. Des biens qu'il s'appropriait de gré ou de force. Et comme dirait l'autre, « et puis, y a rien ! ».

Le vendredi 6 juillet 2018, sur sa triste lancée, selon nos sources, il débarque en modo solo, au quartier « Kpandè », au domicile d'un vieux transporteur, du nom de D. Adama. Nous sommes aux alentours de 11h. A cette heure-là, le sexagénaire qui est à son job, à la gare routière de la ville, pointe donc absent à sa plaque.

Et, en dépit de la présence des autres membres de la famille, sursautant du reste de peur à sa vue, Koné Adama alias « Corridor » pénètre dans sa maison. Il y a ici dans le salon, un butin qui l'intéresse particulièrement. C'est le téléphone-portable, haut de gamme de D.T., le jeune fils du transporteur. Un appareil qu'il avait déjà aperçu aux mains du jeune garçon, et qu'il avait décidé depuis de voler. A l'absence également du propriétaire du téléphone, il s'empare de l’appareil branché au salon et quitte les lieux. Sans que personne n'ose lever le petit doigt, pour le contrarier.

Avant de s'en aller, il laisse d’ailleurs un message de défiance. Il demande qu'on dise au propriétaire du téléphone-portable que c'est lui qui l'a dérobé. Et que le jeune garçon ne s'avise surtout pas à aller le chercher. Et ce message, précise-t-il, est aussi valable pour son père et pour tout autre membre de sa famille. Puis, il disparaît, le pas sûr. Et effectivement, personne dans la famille n'ose aller le chercher dans les endroits où il se retrouve le plus souvent. Le père de la victime, informé, se contente de saisir la police, par une plainte.

Profitant de cette posture de trouille, qui joue en sa faveur, le jeune criminel, le même jour, remet le couvert. Ce soir-là, aux alentours de 21h, poursuivent nos sources, A. Yarou, commerçant officiant au grand marché de la ville, choisit d'aller rend visite à son oncle, qui vit au quartier « Belle-ville ». Et la distance qui le conduit de chez lui au quartier « Latif », le commerçant, un ressortissant nigérien, opte de la parcourir à pied.

C'est l'erreur qu'il ne fallait pas. « Corridor » pouvant se retrouver partout. Et à pareille heure de la nuit, tout passant est une potentielle victime pour lui. Hélas, effectivement, c'est ce qu'il se passe. Il nous revient que, juste après avoir passé les locaux d'un établissement bancaire de la ville, A. Yarou se voit soudainement couper la route, par le jeune malfaiteur et sept de ses condisciples. Armés de couteaux, les gangsters arrachent de force, son téléphone-portable au jeune opérateur économique. Un téléphone acquis, apprend-on, à 80 000 F Cfa.

Le pauvre supplie les « ratés » de lui remettre son téléphone qui, en plus d'être cher, renferme d'importantes données. A cette requête, les voyous n'opposent pas de fin de non-recevoir. Mais ils exigent tout simplement, selon leurs propos, que le commerçant leur verse le montant de la valeur marchande de l'appareil. Hélas, A. Yarou n'a pas ce fric sur lui. C'est donc la mort dans l'âme qu'il regarde la bande armée disparaître avec son bien. Mais avant, les criminels menacent de lui faire la peau, s'il s'avisait à appeler à l'aide.

Cet épisode passé, des jours plus tard, « Corridor » va à nouveau se signaler. Et c'est un autre commerçant, notamment un vendeur d’appareils électroménagers, et également ressortissant nigérien qui va en faire les frais. De fait, tôt le matin du lundi 9 juillet 2018, A. Moussa quitte son domicile, au quartier « Toguéi », et se met en route, pour le grand marché, où il exerce.

Aux environs de 7h, alors qu'il parvient à hauteur de l'hôtel « Mongao », A. Moussa est interpellé par Koné Adama, flanqué de l'un de ses « lieutenants ». Faisant mine de prendre des renseignements, les bandits qui réussissent ainsi parfaitement leur technique d'approche, se dévoilent.

En effet, « Corridor » commande à son acolyte d'arracher au commerçant, ses biens se trouvant dans sa poche. L'autre exécute en se jetant sur la poche de A. Moussa. Ce dernier oppose une résistance, en s'accrochant à sa poche. Le chef de la bande rentre dans la danse. Et de son couteau, il poignarde la pauvre victime qui lâche prise. Et alors que A. Moussa saigne abondamment, les criminels le détroussent de son téléphone-portable et de la somme de 15 000 F Cfa. Et gaillardement, les gangsters, convaincus qu'ils sont d'être des intouchables, se « cassent » dans la nature.

Mais ces scélérats se trompent totalement. Ils ne sont pas intouchables. En tout cas, pas pour le commissaire Thio, déterminé à mettre un terme à l'épopée de la « petite terreur », qu'est « Corridor ». A la suite des différentes plaintes enregistrées par ses services, l'autorité de police lance ses hommes sur le terrain, avec la ferme mission de neutraliser les brigands. Notamment, Koné Adama. Ce dernier, à qui pavient la menace d'arrestation, se planque.

Mais le samedi 14 juillet 2018, il est débusqué et arrêté dans une de ses tanières. Quelques éléments de l'arsenal dont il se sert, pour sévir, sont saisis. Conduit dans les locaux du commissariat de police, le jeune dur, avec qui les filles craignent de se mettre en ménage, mais qui est accidentellement père d'un gosse, est interrogé sur l'origine de sa déviance. A entendre ce mauvais garçon, déjà condamné à la prison à plusieurs reprises, il travaillait en qualité d'apprenti-chauffeur pour une compagnie de transport, à Duékoué. Mais ce qu'il gagnait, lui était insignifiant, d'après lui.

Alors, il décide de « travailler » pour son propre compte. D'où le choix obscur de la voie du gangstérisme. Régnant à la tête d'une bande, il faitsai feu de tout bois, jusqu'à ce samedi 14 juillet 2018, où il connaît un coup d'arrêt. Ses complices présumés sont activement recherchés. Notamment, « Chimi » et « Arobase ».

 
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